On l’oublie souvent, mais Sony a été avant-gardiste sur le terrain du cloud gaming. En 2012, l’entreprise japonaise a racheté l’américain Gaikai pour 380 millions de dollars afin de faire de ce service de cloud gaming une partie importante de sa marque PlayStation. Aujourd’hui, il faut avouer que PlayStation Now ne joue pas dans la même cour que ses concurrents, mais peut-être vise-t-il quelque chose de différent.
PlayStation Now est plus facile à comprendre si vous le voyez comme un magasin de location de VHS d’antan. L’idée est que vous avez un catalogue de jeux PS4, PS3 et parfois PS2 que vous pouvez emprunter de manière illimitée tant que vous avez un abonnement actif. Sur PC, vous y jouez alors intégralement à distance. Sur PS5 et PS4, vous pouvez aussi télécharger le jeu localement pour y jouer comme vous voulez, tant que vous vous reconnectez toutes les semaines à internet pour que Sony puisse valider le fait que vous possédez un abonnement.
Sony ne traite pas tout à fait son service comme un abonnement. S’il est évidemment possible de le renouveler automatiquement, le service se voit plutôt être utilisé comme un pass temporaire, que vous pouvez acheter librement.
PlayStation Plus est l’abonnement qui vous permet de jouer en ligne sur votre console PlayStation. Et chaque mois, ce dernier vous propose des jeux à ajouter à votre bibliothèque personnelle, auxquels vous ne pouvez jouer que si vous continuez votre abonnement, et qui disparaissent le mois d’après.
PlayStation Now est une bibliothèque de jeux libre d’accès sous couvert de payer un abonnement mensuel. Cet abonnement peut s’ajouter à celui du PS Plus pour vous permettre d’accéder à de nombreux jeux différents de manière illimitée.
Tous les jeux disponibles peuvent être consultés sur le site officiel.
Chaque mois, de nouveaux jeux deviennent disponibles sur la plateforme, et d’autres jeux disparaissent. Le modèle de contenu est ainsi équivalent à une plateforme VOD classique comme Netflix.
Comme son nom l’indique, les jeux disponibles sur PlayStation sont les versions PlayStation des dit-titres. Vous pouvez retrouver des jeux PS4, PS3 et PS2 sur le service.
Si Sony n’offre pas immédiatement ses plus gros jeux comme le fait Microsoft avec son Game Pass, la bibliothèque ne manque pas de gros titres. Chaque mois, au moins deux titres proviennent de grands éditeurs.
Surtout, le service de cloud est un bon moyen de retrouver les exclusivités du catalogue PlayStation sur PC, plateforme sur laquelle les portages sortent au compte-goutte.
Le service de cloud streame au maximum en 1080p à 60 FPS. Pendant très longtemps cependant, il était limité au 720p.
Sur les dernières consoles de salon de Sony, le client est intégré à l’expérience de base ou peut être trouvé sur le PlayStation Store. Sur PC, il vous faut télécharger le client PlayStation Now officiel.
Notez que l’application PC est assez… limitée. Outre son interface antique, vous devez “obligatoirement” utiliser une manette DualShock 4 officielle pour jouer. Cependant, vous pouvez utiliser un logiciel comme ReWASD pour passer outre cette limitation.
PlayStation Now reste un des rares services qui ne soit pas disponible sur macOS ou sur mobile.
Sony n’a jamais vraiment communiqué officiellement la localisation de ses serveurs, qui semblent être liés au pays duquel vous vous connectez. Vous pouvez vérifier l’état des serveurs sur cette page.
Sur PS5 et PS4, puisque vous pouvez télécharger vos jeux localement, vous n’aurez aucun souci d’input lag.
En jouant à distance sur PS5, PS4 et particulièrement sur PC, il semble être dans la moyenne basse des services cloud gaming disponibles. Ce n’est pas injouable, mais difficilement compétitif.
Lorsque vous téléchargez le jeu localement sur PS5 et PS4, vous n’aurez aucun souci d’image si ce n’est une définition limitée au 1080p.
En streaming cependant, le service a longtemps été le moins bon de tous du fait de sa limitation au 720p. Le 1080p a cependant amélioré les choses, bien que les artefacts de compression persistent sur les scènes lourdes ou en cas de chute de connexion.
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