L’une des plateformes qui s’est le plus démarquée dans la course au cloud gaming n’est autre que celle de Nvidia : GeForce Now. Il faut dire que la marque se préparait à cette révolution depuis bien longtemps. Son service de cloud gaming est tout simplement l’évolution de Nvidia Grid, qui était déjà disponible sur la première Nvidia Shield Portable. Avec GeForce Now, nous avons donc l’un des services de cloud gaming les plus « anciens » du marché actuel. Et par extension, l’un des meilleurs, malgré une grande faiblesse difficile à encaisser.
Nvidia GeForce Now a une culture bien à lui qui le différencie énormément des autres services disponibles comme Google Stadia ou xCloud intégré à GamePass Ultimate. L’entreprise le présente comme le fait d’avoir « sa propre carte graphique GeForce dans le cloud ». Le principe est du coup assez simple à comprendre : vous pouvez retrouver vos propres jeux directement sur les serveurs de Nvidia.
GeForce Now se lie à vos comptes Steam et Epic Game Store pour vous laisser retrouver immédiatement vos jeux déjà achetés. Il n’est pas possible d’acheter des jeux sur la plateforme elle-même, mais en contrepartie, vous n’avez pas besoin de payer une seconde fois pour retrouver un jeu en version cloud. Si vous possédez une bibliothèque Steam bien remplie, GeForce Now se pose donc comme une solution pour que vous puissiez y jouer lorsque vous n’êtes pas devant votre PC surpuissant.
Nvidia a également fait très fort lors de l’annonce de ses tarifs, puisqu’il est un des rares services qui ne demande pas de payer un abonnement directement pour tester le service. Vous pouvez jouer gratuitement à vos jeux, pour peu que vous acceptiez d’être sur une carte graphique moins puissante qui ne gère pas le ray-tracing… Et que vous êtes prêts à passer votre vie dans des files d’attentes.
La formule gratuite de GeForce Now a effectivement une grosse faiblesse : vous devez attendre votre tour avant d’accéder au jeu en ligne. Et lorsque vous y accédez, vous avez accès à une session d’une heure avant de devoir laisser votre place à d’autres. Mais ce processus est illimité : vous pouvez immédiatement revenir dans la file d’attente pour continuer de jouer.
La formule prioritaire vous permet de sauter les files d’attente, jouer jusqu’à 6 heures en continu et de profiter d’une configuration compatible avec le Ray Tracing. Notez qu’à son lancement, cette formule coûtait 5,49€/mois et s’appelait l’offre « fondateur ». Ce prix est toujours appliqué pour les personnes s’étant abonnées dès la sortie officielle du service.
Mieux vous voir l’accès gratuit comme un moyen de tester les performances du service avant de s’abonner. Ou un moyen de « dépanner » quiconque aimerait jouer à un gros jeu sur le pouce sans avoir son PC sous la main. Les joueurs sérieux devront forcément passer par la formule payante.
Vous pouvez accéder à une liste officielle des jeux disponibles sur Nvidia GeForce Now à l’adresse suivante. Cette liste est mise à jour très régulièrement par Nvidia, ce qui vous permet d’éviter la moindre mauvaise surprise.
Tous les jeudi, de nouveaux jeux sont ajoutés à la plateforme. Nvidia l’a transformé en une petite fête nommée « GFN Thursday », où vous pouvez retrouver sur l’interface du service une catégorie dédiée qui vous montrera les dernières expériences disponibles.
Nvidia GeForce Now a la particularité d’offrir directement les versions PC des jeux en streaming. Certains titres ont vu leurs réglages être optimisés par Nvidia directement pour offrir les meilleures performances en streaming, mais vous pouvez très bien retoucher tout cela pour mettre les performances graphiques à fond librement.
Le service n’a théoriquement aucune limite puisqu’il ne fait que streamer les versions PC des jeux. Mais hélas, de nombreux éditeurs n’ont pas été heureux de voir ce service être lancé, et ont demandé à Nvidia de retirer la disponibilité de leurs jeux. C’est le cas notamment des titres Blizzard, comme Overwatch ou World of Warcraft, qui étaient disponibles jusque là. Lors de sa bêta, GeForce Now permettait également d’installer rapidement un titre qui n’était pas officiellement disponible sur le service, ce qui n’est plus le cas désormais à cause du même problème.
Aujourd’hui, les titres apparaissent et disparaissent assez librement du service. La plus grande faiblesse de GeForce Now est sa bibliothèque de jeux, puisque rares sont les éditeurs qui acceptent librement de rendre leur titre disponibles sur la plateforme. Beaucoup veulent tout simplement créer leurs propres services de cloud, ou passer par un service qui vend une nouvelle fois les jeux.
La qualité des streams en version gratuite ou prioritaire va jusqu’au 1080p à 60 FPS, sans support du HDR. La version RTX 3080 permet de profiter d’un stream jusqu’en 1440p à 120 FPS sur PC et Mac. La Shield TV peut quant à elle profiter de la HDR et de la 4K.
GeForce Now propose plusieurs clients natifs, tous disponibles sur son site officiel. Pour les appareils iOS, iPad OS et Chrome OS, un client natif n’est pas disponible, mais vous pouvez passer par Chrome ou Safari pour accéder à vos jeux via cette adresse.
Nvidia GeForce Now dispose à l’heure actuelle de 25 serveurs à travers le monde, dont 6 sont basés en Europe. Vous pouvez en vérifier le statut sur le site officiel.
Plusieurs tests réalisés par PC Gamer et GameStar ont démontré que GeForce Now est la plateforme de cloud gaming ayant le moins d’input lag à l’heure actuelle. Mes propres tests, au ressenti ceci étant, vont également dans ce sens.
Nvidia a la particularité d’avoir son propre algorithme de streaming depuis des années, le fameux NVENC utilisé par de nombreux streameurs, ce qui lui a donné un certain avantage dans le milieu du cloud gaming. Dans mes tests, il s’agit du service qui a la meilleure qualité de streaming vidéo.
Si ce n’est un peu de tearing de temps à autre dans des conditions difficiles, les streams ont à mes yeux le moins d’artefacts de compression et restent lisibles malgré les chutes de débit.
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Est-ce qu’on peut installer dans Nvidia Now un jeu perso qu’on a développé?
Et non, c’est Nvidia qui gère ça de son côté. De notre côté, nous n’avons accès qu’à un front end, et pas un ordinateur complet comme sur Shadow