Qui aurait cru que Google se lancerait dans le jeu vidéo ? Et pourtant : en 2019, le géant des services web a dévoilé Stadia, sa première initiative de cloud gaming, et a même mis en avant son intention de développer des jeux exclusifs à sa plateforme. En 2021 cependant, le constat est bien différent…
Mieux vaut voir Google Stadia comme une console qui n’existe que sur internet. Vous avez grâce au service la possibilité de lancer n’importe quel jeu de son catalogue à partir de votre navigateur web Chrome, de votre smartphone ou de n’importe quel appareil Android. L’idée du service cependant est que la console est gratuite de base : vous payez uniquement les jeux et quelques services supplémentaires.
Utiliser le service Stadia en lui-même est gratuit. Cependant, vous devez naturellement acheter des jeux. Une formule “Pro” vous permet de débloquer la définition 4K, le support du HDR et le son surround 5.1. Ainsi, l’abonnement payant n’est fait que pour améliorer la qualité du streaming lui-même.
Vous pouvez ajouter à votre abonnement des forfaits par éditeur qui vous permettent d’accéder à leurs dernières productions. C’est le cas aujourd’hui d’Ubisoft+.
Notez que l’abonnement Pro, à l’image du PlayStation Plus, vous permet de débloquer chaque mois de nouveaux jeux gratuits. Cependant, le service n’est pas fait pour vous offrir une bibliothèque de jeu accessible gratuitement : c’est à vous de vous créer votre propre bibliothèque, que ce soit en ajoutant ces jeux tous les mois ou en achetant d’autres titres par le biais du magasin intégré.
Vous pouvez retrouver tous les jeux disponibles sur Google Stadia en visitant le magasin Stadia.
Chaque début de mois, de nouveaux jeux sont disponibles gratuitement pour les abonnés à Stadia Pro. Ces jeux doivent être ajoutés à votre bibliothèque, et ne vous sont plus accessibles lorsque votre abonnement Pro est arrêté.
Stadia se base sur des serveurs Linux. De ce fait, les versions des jeux disponibles sur Stadia doivent être programmés pour correspondre à ces serveurs. Il s’agit donc de versions exclusives à Stadia, qui peuvent ne pas fournir l’intégralité des options graphiques disponibles sur les versions PC des titres (à titre d’exemple).
Le modèle économique de Stadia a drastiquement évolué depuis son annonce. Google imaginait au lancement offrir une console avec des expériences exclusives, mais a depuis fermé ses propres studios pour se concentrer sur la plateforme elle-même. Il cherche maintenant à créer des partenariats avec les éditeurs, à l’image d’Ubisoft dont tous les nouveaux titres sortent également sur Google Stadia et peuvent être acquis en s’abonnant au supplément Ubisoft+.
La formule gratuite de Stadia vous permet de jouer au maximum en 1080p à 60 FPS, avec un flux audio limité au stéréo. Les abonnés Pro peuvent streamer leurs jeux jusqu’en 4K à 60 FPS avec support du HDR et du son surround 5.1.
Notez que la qualité de streaming peut être décidée par le jeu lui-même. Ainsi, un Assassin’s Creed pourra vous envoyer un flux en 1080p à 30 FPS quand bien même vous préféreriez un 60 FPS. Les optimisations de flux sont contrôlées par Google directement, avec peu de contrôle laissé aux utilisateurs.
Sorti de la version Android qui possède sa propre application, Google Stadia est avant tout pensé pour être utilisé via le navigateur web Chrome. D’autres navigateurs sont également compatibles, mais il n’existe pas de client dédié pour les plateformes PC classiques et les appareils mobiles créés par Apple.
Stadia est propulsé par les technologies serveurs de Google. Deux services en particulier y sont liés : ses data centers dédiés au cloud, et ceux liés à Google Edge. Six serveurs Google Cloud sont localisés en Europe : vous pouvez les retrouver par ici.
Google Stadia dispose d’un avantage particulier : vous pouvez jouer avec une manette officielle, qui se connecte directement aux serveurs du service sans devoir passer par l’intermédiaire de la plateforme de votre choix. Celle-ci n’est par contre pas obligatoire : vous pouvez très bien utiliser votre manette Bluetooth préférée sans souci.
L’input lag du service est généralement vue comme dans la moyenne basse des services du genre. Si Google Stadia n’est ainsi pas recommandé pour les expériences compétitives, la plateforme saura être efficace sur des jeux moins vifs.
Google Stadia a très peu de chutes de qualité visuellement parlant, mais l’expérience manette en main peut souffrir malgré tout. Notez que Google est un champion du codec AV1, déjà utilisé sur YouTube, là où les autres services préfèrent le couple H264/H265.
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